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Longueur très variable des contenus dans la SERP

SEO : est-ce que la taille (du contenu) compte ? Faut-il augmenter le volume de texte ?

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Faut-il avoir un gros texte pour ranker sur Google bien à fond ?

Allez les amis, fini de rigoler, on sort tout ce qu’on a et on commence le GRAND JEU CONCOURS !

Alors on a quoi ?

Semrush : les textes longs rankent mieux

D’un côté, vous avez une étude de Semrush sur la taille idéale des textes web optimisés SEO, qui vous prouve que les articles longs rankent tendanciellement mieux – et même 4 fois plus.

Etude Semrush sur la taille idéale du texte en SEO
Etude Semrush sur la taille idéale du texte en SEO

Ahrefs : la taille dépend de l’intention de recherche

De l’autre, vous avez Sam Oh d’Ahrefs qui vous dit dans une vidéo (j’ai oublié laquelle, vous chercherez parmi les 226 vidéos de leur chaîne Youtube) que la taille ne dépend que de la SERP qui traduit l’intention de recherche.

Sam Oh / Ahrefs : étude sur la taille des contenus
Sam Oh / Ahrefs : étude sur la taille des contenus

Alors, qui a raison ? Semrush ou Ahrefs ?

Entre les deux, mon cœur balance.

Alors quelle est la taille idéale ?

Quand j’étais bébé en SEO, je croyais n’importe quoi, je ne reconnaissais même pas mes doigts et je ne faisais pas la différence entre ma bouche et les seins de maman.

Mais j’ai grandi et acquis la raison, la sagesse, le discernement, et la faculté à faire des blagues bizarres.

Je crois donc maintenant que ça dépend.

Que ça dépend de la requête, en fait.

Mais examinons la chose de plus près – à la loupe, en fouillant bien, on trouvera bien quelque chose.


Thèse : Sam Oh d’Ahrefs : « La taille ne dépend que de l’intention de recherche »

Exemple d’une requête qui demande un contenu sans texte !

Cherchez cette requête sur Google : “sketch humoriste”.

La SERP nous donne 10 résultats. On pourrait se dire, bon, le trafic va se répartir selon la courbe habituelle, le premier résultat aura entre 30 et 50% du trafic, le second aura dans les 20, et ça ira décroissant jusqu’au 10è, et la page 2 n’aura en tout et pour tout que des miettes de cela, et tout le reste des centaines de pages n’aura que de la poussière d’étoile – je ne dis pas que c’est rien, puisque j’en suis fait, et toi aussi, mais niveau SEO c’est peu.

En réalité, l’outil Ahrefs d’examen du trafic sur la requête sketch humoriste montre que les 3 premiers résultats, qui sont des vidéos Youtube, captent 99% du trafic.

Intention de recherche taille optimale
Intention de recherche taille optimale

En fait, c’est pire : le 1er résultat capte 81%, le 2è capte 15%, et le 3è 3%.

Soit un total de 99%.

Les 7 autres, et tout le reste des résultats, se partagent donc moins de 1%.

Sur cette requête donc, la bonne quantité de mots, c’est 0. ZERO !!!

Parce que les gens veulent voir une vidéo, pas un article.

Donc 1 point pour Sam Oh sur ce coup.

Exemple d’une requête qui demande très peu de texte, et non-rédactionnel !

Je viens de faire une autre recherche qui mène au même résultat.

J’ai cherché “cast of Pulp Fiction” (les acteurs de Pulp Fiction) dans Google USA.

Là, les 3 premiers résultats se ressemblent comme trois gouttes d’eau d’une même averse : il s’agit de tableaux faits des photos et des noms des acteurs et de leurs personnages. Sans aucun texte à proprement parler, du moins sans phrases articulées.

Donc ici l’intention de recherche est claire : les gens qui ont tapé ça voulaient voir une galerie de photos pour reconnaitre les acteurs, savoir leur noms et faire le lien avec leurs personnages.

Ensuite, les résultats 4 et 5 font 1500 et 3000 mots.

Mais l’article de 1 500 mots ne contient lui non plus aucun article : c’est une liste très joliment mise en forme d’informations très découpées, et le gros du texte est une galerie de citations des critiques à propos du film.

L’article 3 000 mots est une série de brèves notices d’un site people, qui décrit comment ont évolué les acteurs de Pulp Fiction, un par un. Ensuite, la SERP recommence à afficher des résultats qui font 100 ou 200 mots. Apparemment les fans de Pulp Fiction n’aiment pas trop lire.

Dans ces deux cas, quelqu’un qui aurait pris l’article de Semrush au pied de la lettre, et se serait dit : ah, 0 mots, ou 100 mots, super, je vais les battre haut la main en rédigeant 7 000 mots sur “sketch humoriste” (je vais faire une longue liste de sketches de dizaines d’humoristes, tiens !!) et 16 000 mots sur “les acteurs de Pulp Fiction”, ce quelqu’un, qui heureusement n’est pas moi, aurait juste passé 23 000 mots à rater totalement sa cible. Et 23 000 mots, même au prix de Cotonou, ça commence à raquer quand même.

Plier le game en révolutionnant la SERP ?

Attention : il ne faut pas sacraliser la SERP, je pense. Ce n’est pas parce que son état actuel donne tels contenus et telles tailles, qu’on ne peut pas ravager tout cela et proposer autre chose pour griller la concurrence.

On ne peut certes pas prendre la SERP à contre-courant – parce que ça coupe les doigts tout simplement, ça fout du sang partout et ça fait mal, donc c’est pas du bon SEO.

Mais si une SERP donne des résultats sous forme de texte, rien n’empêche de plier le game en fournissant une superbe vidéo correctement chapitrée, ou une redoutable infographie capable de tuer le roi des cerfs de la forêt merveilleuse au moyen d’une attaque cérébrale.

Exemple d’une requête informationnelle qui appelle un texte… plus ou moins long

J’ai un autre exemple intéressant.

Quand on cherche “lactobacillus rhamnosus” (c’est le joli nom d’une bactérie intestinale qui se la pète comme si elle venait de regarder Gladiator en grand écran sur Netflix (je me demande bien par quel orifice elle a pu jeter un œil)) sur Google France, on obtient d’abord 4 résultats de 1 000 à 1 500 mots ; puis, un méga-article de 6 000 mots ; puis 2 résultats à 600, puis le 9è à 7 000, puis le 10è à 300.

Bref, ça fait comme les manèges !!! dit mon enfant intérieur, toujours émerveillé pour que dalle, avec des restes de tarte aux pommes entre les dents.

Longueur très variable des contenus dans la SERP
Longueur très variable des contenus dans la SERP

Qu’en conclure, à part rien ? Je dirais, rien.

Sauf que si : dans ce cas, la taille compte.

C’est un sujet où la moyenne statistique des gens, sur des milliers de recherches, pendant des mois et des années, a eu une intention moyenne : piger un peu ce que c’était que ce lactobacille au nom folklorique, en savoir assez, sans en savoir trop.

Les choses se compliquent quand on prend en compte la diversité des types de contenus issus du top 10 de cette requête, reflétant la diversité des intentions de recherche :

  • certains ont voulu lire un peu de vulgarisation scientifique,
  • d’autres ont cherché une solution à leurs maux de ventre,
  • d’autres enfin ont voulu acheter un probiotique (certains résultats comptant entre 400 et 1500 mots sont en effet des fiches-produit)
  • et quelques rares guignols dans mon genre ont cherché du matos pour torcher un bon article alors qu’à la base ils y entravaient ketchi

Antithèse : une étude de Semrush : « Les longs articles génèrent 4 fois plus de trafic »

Alors la taille compte ?

Oui, grâce à la combinatoire des mots-clés, non ?

Maintenant, regardons de plus près l’étude de Semrush.

L’anatomie des articles les plus performants : entre contenu efficace et invisible

Elle nous dit que :

Les longs textes (articles de plus de 7 000 mots) sont les leaders absolus en termes de performance de contenu, car ils génèrent près de 4 fois plus de trafic que les articles de longueur moyenne (entre 900 et 1 200 mots).

ça, je crois savoir comment ça s’explique.

Un long article a forcément plus de mots qu’un article court.

Donc, forcément plus de combinaisons de mots-clés.

Donc, une plus longue traîne.

Sans être matheux du tout, j’imagine bien que si on calcule la combinatoire entre n’importe quel mot d’un texte de 600 mots et n’importe quel mot d’un texte de 6 000, le nombre dans le deuxième cas s’approche plus du nombre idéal d’euros que je souhaiterais avoir sur mon compte en banque N26.

Et si on prend 600 mots d’un article de 6 000, ils peuvent se combiner avec les 5 400 autres, donc ils valent plus que leurs jumeaux orphelins d’un article de 600.

L’intention de recherche doit primer

Ceci dit, prendre cette info au pied de la lettre en négligeant l’intention de recherche moyenne des internautes c’est se planter à coup sûr. Quand l’internaute veut du bref, il faut lui filer du bref, y’a pas à tortiller du derche.

J’ai vu une rédac SEO recommander cette stratégie pour battre un concurrent : « s’il fait 2000 mots, faites-en 2500 !” disait-elle, dans un moment de délire extatique.

Ben je crois pas nan. Selon les cas, ce serait parfois plutôt un article mieux fait et plus dense de 1 500 mots qui ferait le job.

Le temps de présence comme facteur de positionnement

Deuxième facteur explicatif : la longueur d’un article augmente le temps de présence de l’internaute sur le site (dwell time), donc améliore mécaniquement le classement ? Ce point est contesté.

Les pros écrivent mieux, je te jure !

Et troisième remarque pour démystifier cette info finalement aussi informative qu’une journée devant CNEWS : les textes longs sont en moyenne écrits par des pros.

Sur son blog, ton grand-père est moins loquace que le labo qui pond un pavé pour défendre la légitimité scientifique de son vax. Le fait d’avoir des choses à vendre rend prolixe. Écrire long sert à frimer, à étaler la confiture de son expertise sur le Krisprolls bien beurré d’Internet.

Donc comparer textes longs et textes courts revient en partie à comparer textes pros et textes amateurs. Quoi d’étonnant si le pro gagne ?

C’est comme moi contre Carlsen, ou moi contre McGregor. (McGregor mat en 6 coups et Carlsen KO au premier round, et basta !)

On ne peut donc rien conclure de cette stat. Car trop de facteurs viennent brouiller l’info.

Aparté : écrire web !

Remarque de fond : il y a mille manières de donner de l’info. On peut donner exactement les mêmes infos dans un long texte verbeux, un tableau synthétique plus pratique à lire, et une infographie bien faite : donc le même texte de 500 mots peut faire aussi 50 mots ou 0 mots sans changer son contenu.

Mesurer en mots revient tout simplement à mal penser.

Écrire pour le web, c’est aussi écrire multimédia, en utilisant les ressources propres au média web.

La structure compte ! (c’est pourquoi je mets des H3 partout)

Plus de la moitié des publications à structure complexe (h2+h3+h4) sont très performantes en termes de trafic et d’engagement. 44 % des publications avec une structure simple (h2+h3) sont également très performantes. 39 % des textes dépourvus de structure (sans h2) sont peu performants en termes de trafic et d’engagement.

ça, ça veut juste dire que Google est, comme on sait, totalement inapte à toute forme d’intelligence, et qu’il ne fait que comparer statistiquement des chaînes de caractère, en s’aidant de balises html.

Donc, le même texte sur la beauté des chats angora marche mieux quand on indique à l’abruti de service qui ne paye pas ses impôts que tel paragraphe parle des yeux des chats angora grâce à un H2 “les beaux yeux des chats angora” : ça l’aide à sélectionner le texte pertinent.

D’ailleurs, lors d’un audit SEO, l’amélioration des structures internes des articles peut faire partie du travail à faire pour améliorer la compréhension des contenus par les algorithmes inintelligents.

Une prime à la puce ?

Les publications contenant au moins une liste tous les 500 mots de texte brut reçoivent 70 % de trafic en plus que celles qui n’en ont pas.

  • ah
  • oui
  • ?

J’imagine mal les ingénieurs à Bac + 600 de Gogole créer une prime à la puce dans leur algo.

Ce facteur veut probablement dire que le contenu structuré a été rédigé par des rédacteurs plus compétents, donc leur boulot ranke mieux, donc y’a 0 info là. L’eau ça mouille, qu’en pense ta sœur ?

Les titres longs rankent mieux que les courts (??)

Les titres composés de 10 à 13 mots génèrent deux fois plus de trafic et 1,5 fois plus de partages que les titres plus courts (< 7 mots).

Là encore, ça s’explique par la puissance brute du mot-clé.

Un H1 avec chat angora contient moins de mots-clés qu’un H1 avec Les beaux yeux et les poils soyeux des chats angora.

Les images rankent mieux (??)

Les publications comportant au moins une image produisent deux fois plus de trafic que celles contenant uniquement du texte. Elles obtiennent également 30 % de partages et 25 % de backlinks en plus.

C’est délicat à interpréter ce genre de choses.

Tout simplement parce que, les articles les mieux mis en forme, soignés donc illustrés, sont tendanciellement plus produits par des pros, alors que les amateurs font n’importe quoi – des pavés de texte, aucun souci de la structure, pas de balisage des images, etc.

Donc l’info comme quoi les articles pros rankent mieux que les articles amateurs, disons que c’est aussi intéressant que la vie amoureuse de Gérald Darmanin multipliée par la pertinence de ses idées politiques, fois Pi.

Prime à la vidéo (ou plutôt au dwell time ??)

Prime à la vidéo

Ici aussi on pourrait facilement interpréter l’info de travers.

Je pense que la métrique qui joue sur ce facteur ici n’est pas vraiment la présence d’une vidéo en soi, mais le fait que la lecture complète ou partielle d’une vidéo rallonge un peu voire énormément le temps de présence de l’internaute sur la page, considéré comme un facteur important par l’algorithme googlesque.

Donc une vidéo de 10 minutes va rajouter ptet 2 à 5 minutes de temps de présence moyen, donc pousser la page devant ses concurrents même meilleurs en qualité textuelle.

Je devrais tester ça un de ces jours, en écrivant une page sur un thème qui plait aux hommes du genre “est-ce que la taille compte” mais sans le mot-clé SEO cette fois, en sagouinant le texte bien à fond, mais en le truffant d’extraits du film Emmanuelle. Je suis convaincu que la page en battrait beaucoup d’autres, sans que Google comprenne vraiment qu’on l’a pris en leuleu sur le canap’.

Conclusion

D’abord, je dois vous avouer en préambule conclusif que je ne suis sûr de rien.

Je rappelle que même les petits malins qui croient tout savoir, et les gourous des agences SEO les mieux établies, ne connaissent pas l’algorithme de Google protégé par le secret industriel. Et que beaucoup d’affirmations dans le vent ne se basent que sur des croyances – on a bien vu que l’étude sérieuse de Semrush entre en contradiction avec les faits.

(Et cela n’a aucun sens de traiter tout cas particulier avec des données moyennes. Ce serait comme produire un plat en synthétisant 1 million de recettes de cuisine, aboutissant à une glace à la viande farcie au chou recouverte d’un délicieux coulis de fraises tagada sauce nem).

Ensuite, je conclus tout de même qu’à mon avis la taille compte, et beaucoup, même ! Chaque requête a ses publics qui a ses attentes spécifiques, qu’il faut satisfaire pour ranker.

Une fois de plus donc, comme l’a dit je-sais-plus-qui (Aristote ? De Vinci ? Francis Lalanne ?) l’homme est la seule mesure universelle.

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